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Gardinier

Crédits : Charlène Campos. Photos : H. Guillet, Anne-Emmanuelle Thion, Julie Limont

Exercices de style

Les architectes d’intérieur Pierre-Yves Rochon, Yann Montfort et Fabrizio Casiraghi ont su conserver l’âme des Maisons Gardinier tout en leur insufflant une identité contemporaine.

Thierry, Stéphane et Laurent Gardinier nourrissent une grande admiration pour le patrimoine français. Une passion qu’ils partagent avec les architectes d'intérieur Pierre-Yves Rochon, Yann Montfort et Fabrizio Casiraghi. Leurs talents conjugués ont permis de donner naissance à des interprétations remarquables de l'héritage des Maisons Gardinier, créant un lien indéfectible entre le passé et le présent.

Le pur style classique

Il y a quarante ans, Xavier Gardinier confiait la transformation du Domaine Les Crayères à un jeune architecte prometteur, Pierre-Yves Rochon. « Sans prétention, nous avons créé un boutique-hôtel avant l’heure. Chaque chambre était différente avec sa propre décoration. À cette époque, cela n’existait pas », précise celui qui a fait de l’ancienne demeure de la famille de Polignac l’une des plus belles adresses de l’art de vivre à la française. « Le Domaine Les Crayères correspond à cette image de la France, classique et raffinée. C’est ce qui plaît. » À l’intérieur, Pierre-Yves Rochon a glissé la haute couture des savoir-faire tricolores. Orfèvres, ébénistes, marbriers, les meilleurs artisans d’art ont travaillé ici. « Le défi était de concilier l’atmosphère d’une demeure chargée d’histoire avec les innovations et le luxe modernes ». Le Domaine Les Crayères valorise le classicisme français que très peu d’hôtels cultivent. Papiers peints et tissus aux motifs puisés dans les archives de l’Histoire par la Maison Pierre Frey, velours Dedar, soieries Veraseta, étoffes brodées de chez Lelièvre… Les plus grandes Maisons d’aujourd’hui sont sublimées entre ses murs. Un style « château » cultivé avec subtilité offrant une expérience mémorable au cœur de la cité des sacres.

Restaurant Le Parc, Domaine Les Crayères
Le mélange des styles

Installé dans l’ancien hôtel particulier du Duc de Morny, Le Taillevent fait partie de ces grands restaurants qui portent haut l’étendard de la gastronomie française. « C'est un pan de l'Histoire de Paris qu'il fallait respecter », confie l’architecte d’intérieur Yann Montfort. Sa mission : souligner la splendeur du décor d'origine - pierre de taille, pilastres, frontons - tout en l’imprégnant d’une modernité vibrante. Pari réussi grâce à un jeu de contrastes et de textures. Le cuivre doré, la paille de couleur bronze, le cuir embossé et le velours dialoguent avec les boiseries anciennes, créant une atmosphère somptueuse et chaleureuse. En témoignent les paravents en marqueterie de paille de Lison de Caunes qui enveloppent les tables de la salle Trianon ou encore la fresque de Solène Eloy, réinterprétation poétique du « Viandier » de Guillaume Tirel dit Taillevent (le tout premier livre de recettes françaises, NDLR) qui orne les boiseries de la salle Lamennais. « L'élégance et le raffinement naissent du mélange des styles », conclut Yann Montfort qui offre au Taillevent une convivialité renouvelée et une âme résolument contemporaine.

Salle Drouant Lamennais, Le Taillevent

Le style art déco revisité

L'architecte d'intérieur Fabrizio Casiraghi a réveillé le décor de Drouant, entre chic parisien et esprit méditerranéen. Sol en mosaïque de travertin, boiseries en noyer, murs laqués, le style Art déco insufflé par Jacques-Émile Ruhlmann dans les années 1920 demeure intact. La salle principale et le jardin d’hiver s'habillent désormais de fauteuils inspirés d'un de ses dessins originaux, rehaussés pour l’occasion d'un velours moutarde du plus bel effet, signé Pierre Frey. Le plafond orné de coquillages et crustacés, cher à Jean Cocteau, et l'incontournable escalier doté d’une élégante rampe en fer forgé, témoin de l’annonce annuelle des prix Renaudot et Goncourt, n'ont rien perdu de leur superbe. L’ajout d'un lustre style Art déco exalte le décor d'origine en lui conférant une touche de sophistication contemporaine. Pour sublimer ce renouveau, des œuvres ponctuent le décor de Drouant. Une peinture de Patrick Guidot évoquant le célèbre ruban rouge du prix Goncourt se laisse découvrir à l’entrée du restaurant, tandis que des fresques de Roberto Ruspoli ornent les murs des salons privés à l’étage. Elles célèbrent tantôt la liberté de la presse, tantôt le roman À l'ombre des jeunes filles en fleurs de Marcel Proust, primé en 1919.

Drouant

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